Salvador Dalí Album de famille

Exposition
18 novembre 2000

Le Musée d’Art Moderne de Céret présente une exposition proposée par la Fondation Gala-Salvador Dalí de Figuères. Intitulée « Album de Famille », cette exposition permet de découvrir à travers une centaine de photographies les amis que Gala et Salvador Dalí ont côtoyés tout au long de leur vie et de leurs périples, lors de rencontres privées ou d’occasions mondaines.
Posant timidement à ses débuts auprès de ses amis de la Résidence des Etudiants de Madrid, Salvador Dalí, au contact des poètes et artistes du mouvement surréaliste, comprend rapidement que la photographie est un moyen de communiquer et de valoriser sa propre biographie. Dès lors, sur les photos, Salvador Dalí et sa célèbre moustache occupent la position centrale et il adopte des postures théâtrales et des gestes d’une excentricité calculée, notamment devant l’objectif de Cecil Beaton et de Philippe Halsman.
Se mettant en scène ou bien photographié par surprise, on découvre ici Salvador Dalí dans différentes situations inattendues : concentré sur un script aux côtés de Gregory Peck d’Ingrid Bergman lors du tournage aux Etats-Unis du film « Spellbound » d’Alfred Hitchcock, puis, scrutant et croquant le visage de Laurence Olivier, feignant d’embrasser Groucho ou Yul Brynner, faisant les yeux ronds auprès de Maria Callas, rêveur accoudé à la fenêtre de sa maison de Port Lligat, à New-York avec un Andy Warhol tout aussi excentrique que lui, discutant tauromachie avec El Cordobés… et bien d’autres photos également surréalistes et surprenantes.
A travers ces photographies montrant tantôt un Dalí intime, tantôt un Dalí public, Salvador Dalí apparaît comme un personnage complet et polymorphe. Il ira même jusqu’à écrire qu’il est « l’incarnation représentative de l’Europe d’après-guerre », qu’il a « vécu toutes ses aventures, toutes ses expériences, tous ses drames ».
Cette exposition compte aussi 8 oeuvres originales de Dalí dont l’étude pour le « Portrait de Gala au turban » (1939, crayon sur papier) et le « Portrait de Freud » (1938, encre de Chine et lavis sur papier).