Claret SERRAHIMA De la tête

aux pieds

Exposition
27 mars 2010 - 4 juin 2010

L’exposition « de la tête aux pieds » présente le travail remarquable du designer Catalan Claret Serrahima, homme de communication et activiste culturel. Claret Serrahima s’implique dans la vie culturelle de la Catalogne depuis de nombreuses années, et s’exprime à travers son travail graphique, mais aussi au sein d’associations et de collaborations journalistiques.
Aujourd’hui on peut le considérer comme l’un des « Homenots » au même titre que ceux étudiés par Josep Pla.
Après l’ « Homenot » Pascal Comelade dont l’exposition a eu lieu au Musée d’art moderne de Céret du 28 novembre au 15 mars 2010 et actuellement présentée au cercle d’art de Sant Lluc à Barcelone du 18 mars au 1er mai 2010, le musée reçoit l’ « Homenot » sud Catalan Claret Serrahima du 27 mars au 6 juin 2010.

Le portrait se traduit par une étude de la tête aux pieds (tête, ventre, pieds,…) et décrit le travail réalisé par ces éléments.
Un portrait de la tête aux pieds
Réaliser un portrait, c’est comme essayer de construire un puzzle sans en posséder toutes les pièces. Il est difficile d’essayer d’approcher une personnalité. C’est pour cela que tous les portraits ne peuvent être représentés que par une approche subjective, et plutôt par intuition que par certitude. Par conséquent, dans l’exposition proposée par le musée, il ne s’agira pas de se confronter au personnage Claret Serrahima, mais bien de se retrouver avec des éléments de sa trajectoire professionnelle, ses obsessions ou délires mais aussi ses très belles trouvailles plastiques. Le contenu donnera à lire sa création graphique, son intense activité citoyenne tout spécialement envers la culture et en conséquence apparaîtra alors l’image graphique comme ligne conductrice qui nous donne à découvrir le magnifique dessinateur, concepteur, homme de communication, chroniqueur visuel, artiste, photographe, activiste culturel….

Tête
La pensée et la culture ont toujours été intimement liées dans le travail et l’activité de Claret Serrahima. Son travail graphique a souvent été utilisé au service de l’art, mais il a aussi utilisé l’art comme un référent et un moteur. Si d’aventure on le représentait graphiquement, sa tête serait dessinée d’une manière démesurée, car c’est avec elle et l’acte créateur qu’elle représente qu’il se sent à son aise. Claret Serrahima a sans conteste trouvé le fragile équilibre entre le désir de satisfaire la commande imposée et sa propre implication personnelle, jamais démentie. Son travail essentiellement conceptuel se glisse parfaitement dans des opérations de communication, qui peuvent alors se révéler aussi importantes que ses propres éléments graphiques. Claret Serrahima n’a pas écrit de livres sur la théorie du graphisme, mais son travail à lui seul, pourrait bien se lire comme un véritable traité sur ce sujet.

Ventre
Le plus souvent Claret réussit une belle complicité avec ses clients et échappe ainsi à la critique sur la commercialisation qu’il a lui même tant dénoncée. C’est dans cette complicité qu’il se révèle pleinement jusqu’à l’aboutissement du concept, la plupart du temps récompensé par des prix prestigieux. C’est dans sa liberté créative sans la pression du marketing que ses projets aboutissent et rejoignent la réalité du marché. Cependant il reste le plus souvent possible dans l’idée d’expérimentation. Les pièces magistrales de Cla-se (son atelier de production à Barcelona) sont reconnaissables par leur puissance conceptuelle, teintée la plupart du temps d’ironie sans oublier une certaine dose d’irrévérence.

Pieds
Claret Serrahima, grâce au réalisme et au pragmatisme qui le caractérisent à souvent été très proche du pouvoir décisionnel politique à Barcelona. Il ne s’est jamais assimilé à un artiste plasticien, ni par ailleurs à un idéologue du design ce qui lui a en quelque sorte permis de ne pas tomber dans un certain narcissisme professionnel. Il s’agit bien d’un communiquant et non d’un artiste ou d’un poète qui est dans la réalité de sa tâche quotidienne, avec un fort attachement à la réalité locale qui l’entoure. Il a gardé la tête froide et son « localisme » revendiqué et largement voulu lui a évité de plonger dans le mythe du concepteur cosmopolite qui vit entre une multitude d’aéroports et travaille dans le monde entier. Il est dans une autre préoccupation, celle de bien appréhender le projet qui lui est confié, et de bien connaître son propre terrain d’action. Son regard ultra local l’a conduit à miser largement pour sa ville, c’est surtout un créateur Barcelonais, largement connu sur la place, c’est pourquoi il est aussi intervenu en son temps pour le musée de Céret.

Main
Il arrive à Claret Serrahima d’expliquer que lorsqu’il a vu pour la première fois un « Letraset » des larmes d’émotion lui sont tombées, car lorsqu’il était dans le cabinet de design d’Enric Satué, il réalisait encore les caractères à la main. Sa génération de graphistes n’utilisait que le travail fait main, et se basait sur l’adresse particulière du dessin, de la calligraphie, du trait, qui étaient exclusivement leurs outils de base.
Cependant Claret Serrahima a largement suivi des cours d’art plastique et en conséquence n’a jamais arrêté de dessiner. Au cours de ses voyages il utilise de grandes quantités de carnets à dessins. Il suit également les séquences de dessins de Sant Lluc sans oublier sa grande production dans sa maison-atelier de Céret. Mais se sont bien les plages de Paulilles, Collioure, Port-Vendres et Banyuls qui remplissent en majorité ses carnets.
Son travail ne peut être compris qu’en voyant sa passion pour la mine de plomb. Il faut bien comprendre que cette passion pour le dessin est aussi une option pour l’action.

Citations
Sans aucun doute Claret Serrahima est un « Homenot ».
Rafael Vallbona
Claret Serrahima porte en lui le gène du style avant-gardiste, qui le pousse à chercher la symétrie, la miniature.
Julià Guillamon
Claret, est un véritable agitateur culturel, un concepteur prolifique, un chroniqueur mordant mais aussi une véritable tête de pont pour toutes les actions d’importance.
Alvaro Sobrino
J’ai vu Claret Serrahima subvertir l’ordre et porter la subversion.
Vicenç Altaió
Le design de Claret Serrahima est postmoderne
Quim Monzó
Je note que son anxiété a la vertu des pathologies positives, celles qui à la fois aident à la guérison.
Juli Capella
La rumeur dit que Claret Serrahima a esquissé la modernité barcelonaise lors d’une longue nuit d’effluves éthyliques, de paroles débridées et d’esprits béants.
Rafael Vallbona
Claret Serrahima, s’ajoute à la liste des délices.
Oriol Bohigas
J’ai vu un concepteur assis à la table du gouvernement en exigeant de lui qu’il assure la communication envers les citoyens sans avoir peur du risque et de l’innovation.
Vicenç Altaió

Commissaire: Joséphine Matamoros
Coordinateur: Òscar Guayabero
Design Graphique : Estudi Cla-se

Contact presse :
Sonia SELVA / Lydia Fons (s.selva@musee-ceret.com/lydia.fons@musee-ceret.com) T. (33) 04 68 87 27 76
Cristina Gosálvez – Barcelona (cgosalvez@hotmail.com) / T. (34) 625 660 975