Jean-Pierre Pincemin Rétrospective

En collaboration avec le Musée La Piscine, Roubaix et le Musée d'Angers

Exposition
25 juin 2010 - 8 octobre 2010

JEAN-PIERRE PINCEMIN (1944, PARIS -2005, ARCUEIL)

Jean-Pierre Pincemin, artiste autodidacte, commence sa carrière de peintre sous l’encouragement du galeriste Jean Fournier. Celui-ci lui présente Claude Viallat, alors que les deux artistes partagent les mêmes méthodes. Ils éliminent le pinceau et rapportent sur toile libre des empreintes de matériaux divers (briques, tôles ondulées, grillages etc.). Ils adoptent également l’assemblage par agrafage ou collage. Pincemin découpe et colle des carrés, des losanges, des échelles de toiles préalablement passés dans un bain de teinture. En 1969 il organise avec Viallat une exposition à l’Ecole d’Architecture de Paris. Les artistes participant à cette exposition constituent le noyau du groupe Support-Surface, qui proclame la peinture elle-même (sa surface, ses supports, la toile, le cadre, le châssis) comme objet de la peinture.

Pincemin se fait connaître en participant aux principales expositions du Support-Surface. Mais il s’éloigne bientôt de ses condisciples, à partir de 1973 il suit sa propre voie. Au milieu des années 1970, il revient au châssis et au pinceau, poursuit son travail sur les harmonies et les contrastes colorés avec des œuvres de plus en plus monumentales.
Sensible à la peinture et à la culture des Etats-Unis, il s’inspire de Jackson Pollock, Rothko et Franz Kline. Jusqu’en 1984 il réalise des peintures abstraites. Or, il se distingue des autres artistes abstraits par le travail sur la couleur, qui révèle une vibration sur les bords de ses bandes.

Le changement brutal survient en 1985 sous diverses influences, dont le choc produit par les avant-gardes allemande, italienne, américaine, et le déplacement des intentions de la peinture. Dès lors, parallèlement à des formes géométriques comme cercles et damiers, les formes végétales affleurent, Pincemin modifie sa manière de peindre et sa conception de l’espace.
En 1989, il expose des sculptures faites d’assemblages de petites facettes de bois colorées. Puis il choisit de travailler dans l’histoire de la représentation, s’inspire de gravures anciennes, opère une transmission lente de la réalité, et réalise de grandes peintures (sujets religieux, scènes de genre, portraits).
Il a été longtemps professeur à l’Ecole des Beaux-Arts de Poitiers puis d’Angers. Il était également chargé de plusieurs missions de l’A.F.A.A. (structure culturelle du Ministère des Affaires étrangères).

L’exposition :
Le musée d’art moderne de Céret, en collaboration avec la Piscine Musée d’Art et d’Industrie André Diligent et le musée d’Angers, organise une grande exposition à caractère rétrospectif sur Jean-Pierre Pincemin pour l’année 2010. Elle sera l’évènement de la plus grande envergure dédiée à cet artiste.

A travers un choix important d’œuvres majeures de toutes les périodes, les trois musées tentent de construire une synthèse complète de l’art produit par Jean-Pierre Pincemin. Des toiles libres de 6 mètres de large et sculptures de 2 mètres de haut, aux peintures sur bois de 30 cm, les œuvres aux aspects très divers et de différents caractères seront présentées au public. L’exposition sera pour lui une occasion exceptionnelle de découvrir intégralement l’évolution picturale de l’artiste.

L’exposition débutera à Roubaix le 3 avril, suivie par le musée d’Angers le 7 mai. Céret inaugure cette rétrospective le 26 juin 2010.