Vincent Bioulès

Né le 5 mars 1938, Vincent Bioulès vit et travaille à Montpellier.

Vincent Bioulès a enseigné la peinture dans plusieurs écoles des Beaux-arts, notamment à l’école nationale des Beaux-arts de Paris. Dans les années 1960, il rejoint les artistes qui, à un moment donné, ont considéré la peinture abstraite comme un progrès objectif. Bioulès participe à l’exposition « Impact I », au musée de Céret avec sa toile Volley-ball (1966). Il fonde le groupe A.B.C. Productions en 1969 avec Tjeerd Alkema, Jean Azémard et Alain Clément. En 1970, il participe avec Viallat et Dezeuze à la fondation du groupe Supports-Surfaces. Bioulès peint alors des panneaux verticaux, monochromes qui réduisent la peinture à son langage basique : couleurs pures, absence de subjectivité. Il affirme ainsi renoncer à son savoir-faire, à ce qui le lie culturellement et affectivement au passé.

En 1972 il quitte Supports-Surfaces considérant que la conquête de cette liberté collective revendiquée nuit à sa propre liberté d’expression. Dégagé du carcan avant-gardiste il redécouvre le simple plaisir du dessin et de la peinture. Son travail tente alors l’élimination de toute trace de naïveté, toute trace de lyrisme du pinceau. Les filiations de son œuvre se situent entre Marquet, Matisse, Bonnard, Dufy. À la fin des années 1980, Bioulès qui s’intéresse à la figure humaine, répond à la commande du ministère de la Culture – qui propose aux douze artistes ayant constitué le groupe Supports-Surfaces de commémorer le XXᵉ anniversaire du mouvement – en réalisant son autoportrait et le portrait de ses camarades : André-Pierre Arnal, Louis Cane, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Toni Grand, Bernard Pagès, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Valensi et Claude Viallat.

En 2005-2006, Bioulès est invité par le musée de Céret à travailler sur le paysage cérétan sous le titre « Espace et Paysage. 1966-2006 ». Les grandes toiles consacrées à Céret sont ambitieuses, « tendues » et inventives : Les ponts de Céret, Les Platanes, le jour, Le Canigou. Le musée Fabre (Montpellier) lui consacre une rétrospective intitulée « Vincent Bioulès – Chemins de traverse » l’été 2019.